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Recevoir un enfant

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S’occuper de psychothérapie d’enfant est un travail très particulier.

Il faut pouvoir entendre tous les langages de la souffrance, y compris tout ce que l’enfant n’arrivera pas à dire avec ses mots. L'enfant qui vient consulter est toujours accompagné par un parent, qui voudra décrire et interroger les troubles ou les difficultés rencontrées par son enfant. 

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Il n’est donc pas rare qu’un tel accompagnement suppose la présence et la participation du parent. Plusieurs raisons à cela. D’abord, un psychologue, même très compétent, connait moins bien l’enfant que ses propres parents. Même s’il entend aussi d’autres choses, le psychologue aura, durant chaque séance, besoin des apports historiques, concernant l’enfant, l’histoire de sa venue au monde, les rapports entretenus dans la fratrie ou à l’école, etc. Et réciproquement, ce qui peut être thérapeutique et contenu dans une séance restera un apport isolé si le parent n’est pas là pour l’entendre aussi, et le relayer en dehors des séances, y donner une réalité tangible pour l’enfant. 

Ensuite, lorsque l’enfant rencontre des difficultés, ces dernières soulèvent bien souvent des questions qui traversent toute sa famille. Il ne peut se faire le traducteur d’éléments qu’ils ressent, mais qu’il aurait toutes les peines du monde à nommer. 

Enfin, il n’est pas question d’évacuer l’inquiétude des parents, de ne pas en prendre soin aussi. Lorsque, parent, on en vient à consulter pour son enfant, il est douloureux d’être tenu à l’écart des échanges lors de la séance. 

Ainsi, plus l’enfant est jeune, plus la présence du (des) parent(s), est précieuse. Les parents sont co-thérapeutes de leur enfant. 

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Bien sûr, des situations particulières peuvent rendre utile ou nécessaire de proposer des séances en seul à seul avec l’enfant. 

Par ailleurs, plus l’enfant grandit, plus son accès aux abstractions dans le langage rend possible des séances individuelles. 

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En conséquence : 

 

Je reçois les enfants, parfois tout ou partie de la fratrie, avec le parent qui les accompagne. Chacun a à entendre des choses, et l'enfant réagit souvent très bien au simple fait qu'on ait entendu qu'il avait un problème. 

 

La méthodologie est plutôt simple : il s’agit d’avancer dans la compréhension du sens du symptôme de l’enfant. Qu’est ce cela veut dire ? Quelle est la question cachée ? 

Cette question, sans formulation en mots, complique la vie de l'enfant tant qu'il n'y trouve pas de réponse. Et si les difficultés durent, c'est que l'enfant n'a pas réussi à trouver de réponse satisfaisante. 

Pour autant, lorsque cette question est identifiée, on peut y apporter une réponse, on peut fabriquer une histoire à cette réponse, fabriquer des images, des jeux qui répètent et transforment le dialogue entre cette question importante, et la réponse, non moins importante, dont l’enfant à besoin.

 

La dynamique de vie reprend bientôt le dessus chez l'enfant, qui reprendra sa croissance et son développement avec tout l'élan naturel qui est le sien. 

 

Etre parents
 

Il s'agit d'un métier très difficile. Evidemment les enfants ne sont pas seulement ce qu'on en fait en tant que parents, et pourtant, on ne peut négliger le sentiment de responsabilité, l'importance de ce rôle. Il n'est par ailleurs pas rare que les ressources fiables manquent pour aider les parents à se positionner. Lorsqu'on rencontre ces difficultés, il peut être utile de savoir qu'un large éventail de professionnels peuvent apporter aide et conseil. Le psychologue est une option qui peut s'avérer très utile. L'aide à la parentalité, c'est l'outil de prévention par excellence, cela permet à chacun de se sentir plus apaisé et sécurisé dans la construction de cette vie de famille. 

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